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Bosch en France
L’histoire

L’histoire du sport automobile chez Bosch

The Solitude race near Stuttgart, Germany, 1929

La relation entre Bosch et le sport automobile commence dès 1901, lorsqu’une Mercedes 35 CV remporte la course Nice — Salon — Nice dans le sud de la France.

Cette voiture était équipée d’un système de magnéto d’allumage Bosch. Bosch comprend immédiatement que la tendance émergente du sport automobile constitue une bonne vitrine publicitaire pour les produits de l’entreprise en démontrant leur qualité dans les conditions les plus difficiles.

Ce constat donne naissance à des campagnes publicitaires qui mettent en avant les victoires de Bosch en compétition, avec notamment la création de l’affiche du « Diable Rouge », inspiré du pilote belge Camille Jenatzy. Camille Jenatzy était une publicité vivante à lui tout seul. En effet, il figurait parmi les meilleurs pilotes de course dans les années 1900. La voiture au volant de laquelle il gagnait ses courses était systématiquement équipée d’un allumage Bosch.

Camille Jenatzy lors de la coupe Gorden-Bennett en 1903
Camille Jenatzy lors de la coupe Gorden-Bennett en 1903

Dans le feu de l’action

Publicité Bosch en faveur du sport automobile, créée par l’artiste Harry Maier en 1928
Publicité Bosch en faveur du sport automobile, créée par l’artiste Harry Maier en 1928

La participation de l’entreprise aux courses automobiles se poursuit ensuite grâce à la présence de ses ingénieurs lors des compétitions importantes. Si cette présence permet de valoriser l’image de l’entreprise, elle se révèle également bénéfique pour le développement de ses produits. En effet, mettre les produits en situation de course, en repoussant les limites des équipements, permet d’identifier les éventuels points faibles et de les corriger. Bosch commence par axer sa participation aux courses automobiles autour du produit phare du Groupe, le système de magnéto d’allumage. La première participation officielle de Bosch à une course automobile remonte à 1911.
Afin de démontrer la qualité de ses produits, Bosch lance, au début des années 1920, des campagnes publicitaires qui mettent en avant les nombreuses victoires remportées sur des circuits automobiles grâce aux équipements Bosch.

Des professionnels équipés d’un camion atelier

Après 25 ans de présence régulière sur les grands circuits, Bosch renforce la base de son activité technique dans le domaine de la course automobile. À l’origine, le « Bosch Assistance Service », fondé en 1937 et rebaptisé la même année « Bosch Racing Service », est présent sur les courses tout-terrain et de montagne. Cependant, à partir de 1938, il dessert également les principaux circuits de course traditionnels situés en Allemagne et en Europe centrale.

En 1938, le Bosch Racing Service installe son premier atelier à bord d’un camion afin de résoudre les problèmes techniques à l’aide de ses équipements professionnels.

Le docteur des bougies d’allumage à portée de main

En 1938, August Bamminger, surnommé plus tard le « docteur des bougies d’allumage », devient le nouveau directeur du Bosch Racing Service. August Bamminger était déjà aux commandes lorsque Bosch a commencé à participer à des courses automobiles en 1911. Après la Seconde Guerre mondiale, il relance le Racing Service et demeure à sa tête jusqu’en 1956.

Face au développement des services d’arrêt au stand dans les années 1930, les publicitaires utilisent de plus en plus les courses automobiles à des fins publicitaires. De grands noms du sport automobile comme Alfa Romeo, Auto Union et Mercedes-Benz ainsi que leurs pilotes les plus célèbres tels que Rudolf Caracciola, Luigi Fagioli, Bernd Rosemeyer et Achille Varzi « témoignent » en faveur de la qualité de Bosch.

Témoignages de la fiabilité des bougies d’allumage Bosch : les pilotes de course Hans Stuck (en combinaison de course blanche) et Toni Bauhofer (avec la main droite posée sur la voiture de course) à Kesselberg (Allemagne) en 1934
Témoignages de la fiabilité des bougies d’allumage Bosch : les pilotes de course Hans Stuck (en combinaison de course blanche) et Toni Bauhofer (avec la main droite posée sur la voiture de course) à Kesselberg (Allemagne) en 1934

Une reconstruction placée sous le signe du chronomètre et d’une ouïe développée

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, Bosch entreprend, dès 1946, de reconstruire le Racing Service. Les premiers succès sont au rendez-vous trois ans plus tard. Le bilan de la première course d’après-guerre, qui a lieu en 1949 sur le circuit de la Solitude près de Stuttgart, ainsi que l’ensemble des autres courses organisées cette année-là dans toute l’Europe centrale, révèle que la plupart des véhicules possèdent un système d’allumage Bosch et que tous les vainqueurs sont équipés de bougies d’allumage Bosch.

Munis d’un chronomètre, des collaborateurs se tiennent au bord de la piste et écoutent les bruits des moteurs lors du passage des voitures de course. Ces derniers possèdent une ouïe particulièrement développée qui leur permet d’identifier le signal sonore d’un allumage parfait. Bosch distribue des bougies expérimentales et les performances des voitures de course sont analysées en fonction des différents types de bougies utilisées. L’engagement de Bosch dans la course automobile après 1945 devient, par conséquent, un atout supplémentaire en matière d’ingénierie de pointe et de recherche.

Activités internationales et nouveaux domaines technologiques

Au début des années 1950, le Racing Service étend ses activités à de nouveaux horizons. Il commence d’une part à opérer à l’échelle internationale et, d’autre part, il élargit ses activités à d’autres domaines technologiques, comme l’électricité embarquée, en mettant l’accent sur les bougies d’allumage.
Grâce à la découverte de la technique de l’injection d’essence par Bosch, l’entretien et les réparations du système d’alimentation en carburant font désormais partie des attributions du Racing Service.
L’injection d’essence devient un nouveau secteur d’activité qui permet à Bosch de multiplier les prouesses technologiques sur les circuits automobiles et de poser les bases de futurs développements très prometteurs dans le domaine de la course automobile et de la production série. En effet, associée à une unité de commande électronique appelée « Jetronic » et utilisée pour la première fois sur un véhicule de série en 1967, l’injection d’essence permet aux voitures de course d’afficher des performances toujours plus élevées.

Le public, sur le circuit de Solitude près de Stuttgart en Allemagne, en 1951
Le public, sur le circuit de Solitude près de Stuttgart en Allemagne, en 1951

Motor Racing Service et Formule 1

En 1980, un nouveau challenge vient se greffer aux missions historiques du Racing Service, aujourd’hui connu sous le nom de « Bosch Motor Racing Service », lorsque les experts du département d’ingénierie des systèmes de gestion électronique du moteur s’intéressent à la Formule 1, la catégorie reine du sport automobile.

Ils remportent leur première victoire pour le compte de la société lors du championnat du monde de 1983. Par la suite, le championnat du monde de Formule 1 sera remporté chaque année jusqu’en 1986 par des voitures équipées de systèmes de gestion du moteur Bosch.

Bosch et le sport automobile aujourd’hui

Les activités techniques sont toujours regroupées au sein du Bosch Motor Racing Service (MSD), qui fait partie depuis 2003 de Bosch Engineering GmbH, une filiale de Robert Bosch GmbH. Cette unité travaille principalement sur le développement de technologies destinées à des véhicules exclusifs produits en nombre restreint. Le sponsoring du sport automobile, qui se concentre actuellement sur le championnat allemand de voitures de tourisme (DTM), est géré par le département Marketing Communications de Bosch.

Dietrich Kuhlgatz

Dietrich Kuhlgatz

Je travaille chez Bosch depuis 1998. Je suis responsable adjoint du service Historical Communications. J’œuvre en tant que porte-parole et chercheur. Je gère les demandes relatives à l’histoire des produits. Je m’occupe des contacts avec les musées spécialisés dans la technologie et les transports, et je suis responsable des questions liées à l’histoire en Asie, en Australie et en Afrique.
Avant de rejoindre Bosch, j’ai fait des études d’histoire et de philosophie à l’université de Constance et de Hambourg. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai été rédacteur en chef d’une revue scientifique et chercheur associé au Musée allemand des techniques de Berlin.

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